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Elon Musk demande à la Fed de réduire immédiatement les taux de plus de 50 points de base

  • Photo du rédacteur: Marc Tauvernier
    Marc Tauvernier
  • 22 mars 2023
  • 3 min de lecture


La réunion de la Fed débute ce jour et le consensus penche pour l'heure en faveur d'une hausse de taux d'un quart de point. Selon l'outil FedWatch du CME Group, la probabilité d'une fourchette de 4,75 à 5% est de plus de 81%, ce qui correspond à une augmentation de 25 points de base. La probabilité d'un statu quo se situe à près de 19%. Pour la réunion suivante, celle des 2 et 3 mai, le même outil donne 47% de probabilité d'une fourchette 5-5,25% contre 45% pour la fourchette 4,75-5%. Les taux ne devraient pas aller plus haut, et un assouplissement est même envisagé dès juin.


Il faut dire que la crise bancaire est passée par là, avec les effondrements successifs de Silvergate, Silicon Valley Bank et Signature Bank aux États-Unis et le sauvetage de First Republic par 11 grandes banques, mais aussi bien entendu le rachat à prix cassé de Credit Suisse par UBS. Ce contexte tendu inquiète aussi de grands entrepreneurs, parmi lesquels le fantasque multimilliardaire Elon Musk. Sur Twitter il y a quelques heures, Musk a ainsi jugé "absolument nécessaire pour arrêter les 'bank runs'", que les responsables US parviennent à une manière de laisser la FDIC, agence de garantie des dépôts bancaires aux Etats-Unis, temporairement relever le plafond des dépôts assurés au-delà du plafond actuel de 250.000$.

Une connivence s'installe d'ailleurs sur Twitter entre Musk et l'investisseur activiste Bill Ackman, qui plaide depuis des jours pour une intervention plus virulente des autorités américaines afin de maîtriser la crise bancaire. Ackman a estimé hier que la Fed "devrait marquer une pause mercredi", alors que le système a subi un certain nombre de chocs majeurs. "Trois fermetures de banques américaines en une semaine anéantissant les détenteurs d'actions et d'obligations. La disparition du Credit Suisse et la réduction à zéro de ses porteurs d'obligations juniors. Notamment, les porteurs d'obligations supportant des pertes sont un phénomène nouveau car ils étaient protégés lors de la GFC (ndlr : 'grande crise financière', celle de 2008)", a tweeté ainsi l'investisseur. Ackman ajoute que les déposants de First Republic - banque régionale américaine dont le cours de bourse s'est effondré - qui ne sont pas encore partis ne seront pas rassurés par la performance du cours des actions. "Cette crise bancaire reste non résolue et des taux plus élevés n'aideront pas", insiste Ackman.

"Nous ne savons pas encore où sont les pertes pour les investisseurs de ces institutions et quels peuvent être les effets de contagion. Les dépôts sont devenus instables. Quelle banque régionale va engager des capitaux significatifs dans de nouvelles constructions ou des crédits aux entreprises dans ce contexte ? L'effet de ce qui précède est un resserrement significatif des conditions financières qui n'a pas encore été visible à la lumière des événements qui se déroulent rapidement au cours des deux dernières semaines. L'inflation reste un problème et la Fed doit continuer à faire preuve de détermination. Powell peut le faire en faisant une pause et en précisant qu'il s'agit d'une pause temporaire afin que l'impact des événements récents puisse être évalué. Il peut préciser que son intention est de reprendre la hausse des taux lors de la prochaine réunion à moins que la crise bancaire ne soit pas résolue et n'ait suffisamment ralenti l'économie", détaille Ackman.

Elon Musk va encore plus loin, puisqu'en réponse à ce long tweet d'Ackman, le patron de Tesla, Twitter et SpaceX juge tout simplement que "la Fed doit baisser ses taux d'au moins 50 points de base".

Du côté des brokers, Goldman Sachs a confirmé sa récente posture hier, anticipant un statu quo monétaire demain soir. Ainsi, évoquant le "stress sur le système bancaire", GS juge que la Fed ne devrait pas toucher demain à sa fourchette de 4,5 à 4,75% sur le taux des 'fed funds'. Cela signifierait donc "une pause dans le combat contre l'inflation", mais le broker new-yorkais pense que cela ne devrait pas poser tant de problèmes. La banque d'affaires avait auparavant évoqué, la semaine dernière, "une incertitude considérable quant à la trajectoire au-delà de mars". Nomura, pour sa part, prévoit depuis quelques jours une baisse des taux d'un quart de point, alors même qu'auparavant, la firme tablait sur... une hausse de 50 points de base. Les spécialistes de la firme anticipent aussi une pause dans le QT, resserrement monétaire quantitatif.

 
 
 

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